Cette pression démographique impose des rotations dans les écoles qui concernent 57% des enfants scolarisés, indique le rapport, selon qui 1200 salles de classe manquent dans le département de l’océan Indien.
Conséquences dramatiques
Les conséquences sont dramatiques. «Entre 3.000 et 5.000 enfants» restent hors du système scolaire uniquement pour le primaire, constate Nicolas Péhau, le président des chambres régionales des comptes La Réunion-Mayotte, qui précise que ces constats «sont antérieurs au passage du cyclone Chido », en décembre. Pour faire face, certaines écoles pratiquent le co-enseignement dans les premières années du primaire ou ont mis en place des classes itinérantes pour les plus jeunes. «Mais ces alternatives n’ont pas été évaluées», souligne M. Péhau.
L’autre enjeu pointé par la CRC est la difficulté d’accéder à l’école pour les enfants issus de l’immigration, nombreux à Mayotte, où la moitié de la population est étrangère, en majorité comorienne. «Certaines communes refusent de les inscrire», malgré «les rappels à leurs obligations» du préfet et du recteur, poursuit M. Péhau.
Si «les enjeux sont colossaux», ils ne sont pas liés à un manque de moyens. «L’État a mobilisé 200 millions d’euros pour la construction d’établissements scolaires mais seulement la moitié a été consommée», relève Nicolas Péhau, faute de portage technique suffisant dans certaines communes qui en outre manquent de foncier, ne possédant que 0,9% des terrains de l’archipel. À l’horizon 2031, 10.000 élèves supplémentaires sont attendus dans les écoles mahoraises, selon la Cour des comptes.
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